Prévenir la violence dans les fréquentations chez les jeunes

Ce que les aidants doivent savoir

Que faire lorsqu’on soupçonne de la violence dans les fréquentations chez les jeunes ou dans le cas d’une divulgation?

Assurez-vous que votre enfant ne soit pas isolé

Les recherches montrent que les adolescents qui sont isolés socialement ressentent des effets plus néfastes liés à la violence dans les fréquentations et peuvent avoir de la difficulté à quitter une relation abusive.

Faites des suivis auprès de votre adolescent ou adolescente pour prendre le pouls de sa vie sociale. Remarquez tout changement radical, comme le fait que votre adolescent ou adolescente ne parle plus à ses amis.

Établissez un dialogue avec votre adolescent ou adolescente si vous soupçonnez qu’il ou elle subit ou exerce de la violence dans ses fréquentations.

Portez attention aux signes

Signes qu'un jeune peut être victime de violence dans les fréquentations

Questions à vous poser :

  • Est-ce que mon enfant a soudainement changé sa façon de s’habiller, de se maquiller ou de se tenir?
  • Est-ce que mon enfant a des sautes d’humeur inexpliquées ou devient passif, retiré ou déprimé?
  • Est-ce que mon enfant a des ecchymoses inexpliquées ou adopte des comportements d’automutilation comme se couper ou se tirer les cheveux?
  • Est-ce que mon enfant enregistre constamment son emplacement par l’envoi de textos ou de photos pour prouver ce qu’il ou elle fait ou l’endroit où il ou elle se trouve?
  • Est-ce que mon enfant donne des excuses pour les comportements inappropriés de son ou de sa partenaire?
  • Est-ce que les résultats scolaires, la motivation ou la présence en classe de mon enfant ont chuté soudainement?
  • Est-ce que la ou le partenaire de mon enfant l’insulte ou l’injurie?
  • Est-ce que mon enfant a cessé de parler à ses amis et à sa famille?
  • Est-ce que mon enfant a commencé à avoir un comportement agressif après le début d’une fréquentation ou alors qu’il ou elle ne l’était pas auparavant?

Apprenez à réagir à une divulgation de violence dans les fréquentations chez les jeunes de la part de votre enfant

Les enquêtes réalisées auprès des adolescents montrent que ceux-ci craignent que leurs aidants prennent des mesures hostiles ou signalent les incidents contre leur gré. Il est donc important de se montrer coopératif.

Comment faire preuve de soutien?

1

Écoutez et adoptez une approche sans jugement.

Écoutez attentivement sans jugement de valeur (p. ex., ne dites pas « Pourquoi as-tu fait cela? »). Remerciez le jeune d’être venu vous parler et reconnaissez le courage que cela a pris.

2

Évitez de blâmer.

Le blâme peut être subtile et se présenter par des narrations de responsabilité mutuelle ou de prévention. Même si nous avons un degré de contrôle sur nos relations, il faut prendre garde d’éviter les dialogues qui jettent le blâme sur une victime.

3

Favorisez l’agentivité et le respect des choix.

  • N’injuriez pas la personne qui exerce de la violence. Il est particulièrement important de permettre à votre enfant de discuter des choix et d’élaborer collaborativement des plans pour aborder le problème.
  • Écoutez avec respect et faites preuve de présence.
  • Suivez son exemple et ses idées.
  • Aidez-la à évaluer si ses actions mèneront au résultat escompté.
4

Faites preuve de transparence quant aux limites liées à la confidentialité.

Dites à votre enfant qu’il y a une limite quant à votre capacité de garder cela entre vous, par exemple si votre enfant subit des préjudices physiques, s’il y a une distribution d’accessoires sexuels explicites ou si votre enfant se trouve dans une toute autre situation dangereuse. À titre d’aidant, vous avez la responsabilité juridique d’assurer la sécurité de votre enfant.

5

Soyez discret et évitez d’interagir avec l’individu qui abuse de votre enfant.

6

Normalisez la question à l’égard de votre enfant.

Rassurez votre enfant en lui disant que la violence dans les fréquentations chez les jeunes est possible, qu’il existe du soutien et des ressources disponibles et que vous serez là pour l’aider tout au long de ce processus.

7

Trouvez le soutien et les références appropriés.

Quatre étapes pour réagir à une divulgation de violence dans les fréquentations chez les jeunes

(Sagesse & Centre for Sexuality)

1

INTROSPECTION

  • Identifiez vos sentiments, vos pensées et vos réactions lorsque vous parlez avec votre enfant, ses amis ou un autre adulte dans sa vie (p. ex. un enseignant).
  • Évaluez si ces sentiments ou ses pensées vous influencent ou nuisent à votre capacité à répondre.
  • Pensez à ce que vous pouvez faire à ce moment pour montrer votre soutien.
2

AFFIRMATION

  • Informez votre enfant que vous êtes heureux qu’il ou elle fasse appel à vous.
  • Ne jugez pas votre enfant – de nombreuses raisons peuvent expliquer son comportement et il ou elle peut vivre des circonstances qui l’empêche d’agir de manière « rationnelle ».
3

CLARIFICATION

  • Expliquez les limites de votre confidentialité en fonction de vos responsabilités en tant qu’aidant et en fonction de la loi. Soulignez qu’il est fondamentalement de votre essor d’assurer la sécurité de votre enfant.
  • Demandez clairement à votre enfant quels sont ses besoins.
  • Répétez le scénario ou vérifiez que vous le comprenez bien.
4

RÉPONSE

  • Prenez conscience de votre propre langage corporel et de votre comportement; ceux-ci peuvent avoir une incidence sur la façon dont se sent votre enfant.
  • Informez votre enfant et fournissez-lui des ressources disponibles. Collaborez avec votre enfant afin de planifier les prochaines étapes.
  • Maintenez la confidentialité du mieux que vous le pouvez.

Comment réaliser des références à chaud

(Sagesse & Centre for Sexuality)

  • Expliquez à votre enfant ce qui va se passer s’il ou elle fait un appel ou une demande de soutien. Décrivez les ressources et ce qu’elles peuvent faire.

  • Évaluez la possibilité d’appeler la source de soutien ensemble ou d’être présent auprès de votre enfant.

  • Tentez de découvrir ce qui semble le plus utile pour votre enfant : Quel type d’aide est requis? Quelle est la meilleure ressource pour offrir une telle aide?

  • Évaluez la possibilité de préparer une liste de ressources potentielles à l’avance de sorte que vous connaissiez les options. Cela vous aidera, votre enfant et vous, à déterminer les meilleurs choix.