Prévention 101 de la violence dans les fréquentations chez les jeunes

Ce que tout le monde doit savoir

Comment faire une différence

Prévention et intervention face à la violence dans les fréquentations chez les jeunes

La violence dans les fréquentations chez les jeunes est un problème de santé majeur

  • La violence dans les fréquentations chez les jeunes est courante au Canada
    • Environ 30 % des jeunes Canadiens sont victimes de violence dans leurs fréquentations à un moment ou un autre de leur adolescence
    • Les recherches estiment qu’environ 1 jeune sur 5 subit de la violence physique dans ses fréquentations, et environ 1 jeune sur 10 subit de la violence sexuelle dans ses fréquentations (les recherches sur d’autres types de violence dans les fréquentations chez les jeunes manquent de clarté)
  • Le fait de subir ou d’exercer de la violence est associé à de nombreuses conséquences négatives :
    • incidences sur la santé mentale
    • incidences sur la santé physique
    • dégradation des résultats scolaires
    • problèmes juridiques (comme des accusations criminelles)
    • problèmes dans les relations interpersonnelles futures
  • La violence dans les fréquentations chez les jeunes est étroitement liée à la violence familiale à l’âge adulte, ce qui a un coût immense en matière de santé pour les individus concernés et pour le système de santé canadien.
  • Poussée à l’extrême, la violence dans les fréquentations chez les jeunes peut se terminer par un homicide.

Environ 30 % des jeunes Canadiens sont victimes de violence dans leurs fréquentations à un moment ou un autre de leur adolescence

Solution

Apprenez les signes et la façon de reconnaître la violence dans les fréquentations chez les jeunes. En sachant ce qu’est la violence dans les fréquentations chez les jeunes et quels en sont les signes précurseurs, vous pouvez intervenir.

  • La prévention est nécessaire avant que l’agressivité ne se transforme en problème
    • Comprenez que la prévention de la violence dans les fréquentations chez les jeunes commence en bas âge. Par exemple, l’intimidation est un précurseur de la violence dans les fréquentations chez les jeunes. En prévenant l’intimidation, vous pourriez prévenir la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
      • Les adultes doivent s’efforcer d’aider les jeunes à acquérir des modes de communication non violents et à élaborer des moyens constructifs de gérer des émotions négatives comme la frustration et la colère
    • Aidez les jeunes à avoir l’impression de pouvoir divulguer ce qui se passe dans leurs relations. Lorsque vous parlez avec les adolescents, adoptez une approche ouverte, bienveillante et sans jugement.
    • Faites des suivis réguliers avec les jeunes pour qu’ils sachent que vous êtes là pour eux et qu’ils peuvent venir vous voir pour obtenir de l’aide.
  • Sachez qui est à risque afin d’intervenir et leur offrir votre soutien :
    • Faites des suivis avec les jeunes qui vous inquiètent – communiquez avec les jeunes au sujet de leurs relations et fournissez-leur des stratégies pour gérer les conflits
    • ○ Sachez qui est à risque élevé et observez et soutenez les jeunes qui risquent d’être impliqués dans la violence dans les fréquentations chez les jeunes
    • Aidez les jeunes directement lorsqu’ils subissent de la violence dans leurs fréquentations – offrez un soutien émotif et informatif
    • Connectez les jeunes avec des ressources et de l’aide au besoin – vous pouvez commencer par ce site Web.
      • Connectez les jeunes avec des professionnels de la santé mentale, des conseillers pédagogiques et d’autres adultes pouvant aider.

La violence dans les fréquentations chez les jeunes fait partie d’un schéma d’agressivité qui peut commencer tôt, se développer et persister toute la vie

  • La violence dans les fréquentations chez les jeunes peut se traduire par de l’agressivité et l’exercice de pouvoir. Dans un tel cas, des signes précurseurs peuvent permettre de reconnaître les jeunes qui sont à risque d’exercer de la violence.
    • Les recherches montrent qu’il existe un lien étroit entre le fait de subir ou d’être témoin d’abus familial et celui d’exercer de la violence dans les fréquentations plus tard. Le fait d’exercer de la violence à l’enfance, comme de l’intimidation, est associé à des attitudes d’acceptation de l’agressivité et à des risques de violence dans les fréquentations chez les jeunes.
  • L’observation de comportements agressifs ou malsains chez les adultes peut influencer les comportements et les attitudes des jeunes eux-mêmes à propos de l’agressivité.
    • Les jeunes peuvent apprendre à gérer les conflits et à communiquer avec les autres au travers la façon dont les adultes résolvent les conflits. La résolution de conflits par l’agressivité enseigne aux jeunes à faire de même dans leurs relations.
  • Les jeunes peuvent apprendre au sujet des relations par l’entremise de leurs amis et leurs groupes d’amis.
    • Les jeunes verront plus probablement la violence comme quelque chose de normal si leurs camarades agissent avec agressivité.
    • Les jeunes dont les amis sont violents sont plus susceptibles d’accepter l’utilisation de la violence dans leurs propres relations.
  • L’utilisation destructive de pouvoir dans les relations peut s’aggraver si rien n’est fait, et ce tant pour ceux qui exercent de la violence que pour ceux qui en sont victimes.
    • Les jeunes qui exercent de la violence dans les fréquentations chez les jeunes sont à risque élevé d’exercer de la violence plus tard au cours de leur vie, y compris dans leurs relations futures.
    • La violence dans les fréquentations peut s’aggraver au fur et à mesure de l’évolution de la relation, ce qui met les jeunes à risque élevé plus l’abus persiste. Toutefois, il n’est jamais trop tard pour chercher de l’aide.
  • De nombreux jeunes qui subissent de la violence ou de l’adversité dans leur enfance ne continuent pas à exercer de la violence. Les facteurs de risque permettent de comprendre qui peut être à risque d’exercer de la violence dans les fréquentations chez les jeunes, mais ne garantissent pas du tout un comportement abusif futur.

Solution

  • Intervenir rapidement: Les croyances, les attitudes et les comportements de nature agressive doivent être abordés très tôt.
    • Les adultes doivent identifier les jeunes qui montrent des signes de comportement agressif afin de les mettre en contact avec une aide appropriée avant qu’ils n’exercent des actes de violence.
    • Les efforts de prévention doivent démarrer tôt afin d’appuyer l’acquisition de compétences nécessaires pour établir des relations positives (p. ex., compétences en gestion des émotions).
    • Il est également nécessaire d’aborder les attitudes et les croyances pouvant mener à de l’agressivité dans les relations, comme les normes de rôle de genre et les croyances en matière d’équité, en plus des compétences relationnelles.
  • Aider les aidants à enseigner et à démontrer des comportements sains : Les adultes qui prennent soin des enfants doivent enseigner des comportements relationnels sains et en donner l’exemple.
    • Fournissez de l’information sur les relations saines et la violence dans les relations aux aidants.
    • Fournissez des ressources aux aidants, telles que des stratégies pour résoudre des conflits de manière constructive et pour enseigner ces méthodes efficaces aux jeunes.
    • Identifiez et fournissez du soutien aux aidants qui vivent de l’agressivité dans leurs relations – la prévention de la violence dans les fréquentations chez les jeunes passe aussi par la prévention de la violence familiale.
  • Enseigner les interactions entre pairs : Les adultes doivent renforcer les interactions saines entre les groupes de jeunes.
    • Identifiez les interactions agressives ou malsaines telles que l’intimidation.
    • Faites cesser ces comportements négatifs et fournissez une méthode saine et alternative de résolution de conflits et de gestion des émotions.
  • Les adultes en tant que modèles dans les écoles et les communautés : Les adultes doivent démontrer des comportements relationnels et des modes de communication sains dans leurs propres interactions avec les jeunes.
    • Dans les relations entre les parents et entre les autres adultes de la famille, il pourrait exister des inégalités de pouvoir associées au genre, à l’argent, à la culture ou à la santé mentale.
      • Au travers ces relations, les adultes peuvent montrer comment exercer positivement le pouvoir.
    • Les adultes peuvent faire preuve de résolution de conflits constructive avec les autres adultes comme avec les jeunes.
    • Consultez les stratégies de prévention de la violence dans les fréquentations chez les jeunes à l’intention des éducateurs.
  • Fournir du soutien continu : Les jeunes ont besoin de soutien continu dans leur développement afin d’éviter d’exercer de la violence et de l’agressivité dans leurs relations. Les adultes devraient bâtir des relations basées sur la confiance avec les jeunes afin que ceux-ci se sentent en sécurité à l’idée de parler de leurs fréquentations ou de leurs relations sexuelles. Intervenez lorsque les jeunes ont besoin d’aide ou de soutien – offrez des conseils et des ressources.

Certaines expériences et identités de groupe placent les individus à risque élevé d’être victimes de violence dans les fréquentations chez les jeunes

  • Certaines mauvaises expériences peuvent augmenter les risques des jeunes de subir de la violence dans leurs fréquentations.
    • Les recherches montrent qu’il existe un lien étroit entre le fait d’être victime ou témoin d’abus familial et celui de subir de la violence dans les fréquentations plus tard.
    • Le fait de subir de l’intimidation est associé à des attitudes d’acceptation de l’agressivité dans les relations.
      • L’acceptation de l’agressivité comme une chose normale place les adolescents à risque élevé de subir de la violence dans leurs relations.
  • Avoir un groupe de pairs ou des amis agressifs qui exercent de la violence dans leurs propres relations.
    • Peut mener à des attitudes d’acceptation ou de tolérance de la violence, ce qui augmente le risque de victimisation et se pose comme un obstacle à la recherche d’aide.
  • Il existe certaines différences entre les sexes au niveau de la violence dans les fréquentations chez les jeunes, soit entre les garçons et les filles.
    • Dans les relations hétérosexuelles, les filles sont victimes de violence sexuelle, de harcèlement et de violence physique grave à des taux beaucoup plus élevés que les garçons.
    • Dans les relations hétérosexuelles, les filles ont plus tendance à subir de l’agressivité physique, notamment un meurtre de la part de leur partenaire.
    • Les garçons ont moins tendance à chercher de l’aide lorsqu’ils sont victimes de violence dans leurs fréquentations.
  • Certains groupes de jeunes sont confrontés à un traitement injuste et à des contraintes supplémentaires qui leur impose un risque élevé d’être impliqués dans la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
    • Les jeunes LGBTQQIP2SAA font face à de la discrimination et vivent des taux élevés de violence dans leurs fréquentations.
    • Les individus qui apprennent l’anglais (p. ex. les nouveaux Canadiens) sont à risque élevé de violence dans leurs relations.
    • Les individus ayant une incapacité (cognitive et physique) connaissent un risque accru de violence.

Solution

  • Mettre en place des politiques et des procédures au sein des écoles et des communautés pour prévenir la violence et potentiellement identifier ceux qui sont à risque.
    • Surveillez les jeunes dans les écoles et mettez en place des politiques visant à réduire l’intimidation et les autres formes de violence interpersonnelle.
    • Éduquez les jeunes sur la violence dans les fréquentations chez les jeunes et la violence interpersonnelle de sorte qu’ils puissent reconnaître les comportements abusifs et savoir comment chercher de l’aide.
    • Éduquez les professionnels de la santé et mettez en place des procédures de dépistage et des politiques de divulgation de la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
  • Éduquer à propos de la sexualité : La violence basée sur le sexe et la sexualité doit être abordée à la maison, dans les écoles et dans les communautés.
    • Éduquez les jeunes à propos de la sexualité et du genre, voir des stratégies ici.
    • Enseignez aux jeunes une utilisation positive du pouvoir et le lien entre celle-ci et l’utilisation de l’agressivité.
    • Enseignez aux jeunes à propos des limites et de la façon de demander le consentement et de reconnaître le consentement.
    • Abordez des normes associées au sexe qui appuient une utilisation malsaine du pouvoir. Encouragez les jeunes à réfléchir à la façon dont leurs perceptions du genre peuvent influencer leurs comportements.
    • Favorisez des attitudes ouvertes et sans jugement lors de discussions sur le sexe et la sexualité et encouragez les jeunes à parler de ces sujets.
  • Favoriser l’inclusion et des principes d’anti-oppression.
    • L’anti-oppression signifie prendre conscience qu’il existe des inégalités systémiques entre certains groupes.
    • Elle comprend l’inclusivité de tous les groupes marginalisés et la possibilité de leur donner une voix.
    • Mettez au défi les écoles ou les communautés qui défendent ou soutiennent des pratiques discriminatoires.
    • Faites participer des groupes marginalisés à la prise de décision conjointe concernant la politique, assurez-vous que les politiques et les pratiques scolaires officielles comportent des principes anti-oppressifs.

Les jeunes peuvent ne pas être en mesure ou ne pas vouloir demander du soutien et se sentir préoccupés par les professionnels ou les services

Moins de 10 % des jeunes victimisés par la violence dans leurs relations cherchent de l’aide auprès de sources formelles.

Moins de 10 % des jeunes victimisés par la violence dans leurs relations cherchent de l’aide auprès de sources formelles comme les enseignants, les professionnels de la santé et les autorités. Il peut en être ainsi parce que…

  • Les jeunes souhaitent garder les abus privés (p. ex., parce qu’ils ont peur de leur partenaire).
  • Les jeunes se préoccupent de la confidentialité.
  • Les jeunes qui subissent de la violence dans leurs fréquentations peuvent avoir eu de mauvaises expériences lorsqu’ils ont cherché l’aide d’un adulte ou peuvent avoir l’impression que les adultes ne sont pas à l’aise de les aider.
  • Les jeunes ont peur de la façon par laquelle les adultes peuvent réagir, comme par exemple intervenir sans avoir leur permission.
  • Les jeunes peuvent être confrontés à de la stigmatisation et à des facteurs psychologiques qui les empêchent de chercher de l’aide, comme la crainte qu’on leur jette le blâme, l’embarras ou la honte, l’autoaccusation pour la violence subie

Les adolescents auraient plus tendance à avoir recours aux prestataires de services s’ils savaient que ceux-ci n’interviendraient pas sans leur permission et étaient entièrement confidentiels, amicaux et compréhensifs.

  • Dans certaines relations empreintes de violence, les jeunes sont isolés de leurs amis, de leur famille et d’autres sources de soutien. Ils peuvent également dépendre de leur partenaire.
    • Les jeunes peuvent ne pas être en mesure de chercher du soutien ou demander de l’aide lorsqu’ils subissent de la violence dans leurs relations.
    • Leur partenaire peut restreindre leurs possibilités de communiquer avec des amis ou des membres de la famille.
    • Ils peuvent ne pas être en mesure de discuter de leurs habitudes de fréquentations avec leur famille en raison de normes culturelles.
    • Ils peuvent craindre les réactions de leur partenaire.
    • Ils peuvent ne pas avoir la capacité physique de demander de l’aide, en raison d’une incapacité ou parce qu’ils apprennent à parler anglais.
  • Il peut être difficile de joindre les jeunes qui sont impliqués dans la violence dans les fréquentations chez les jeunes. Le retrait chez les jeunes est associé à la violence dans les fréquentations, et les jeunes peuvent être réticents à parler de leurs expériences ou à les aborder.
  • Les jeunes qui sont LGBTQQIP2SAA, qui ont une incapacité, qui apprennent l’anglais, qui font partie de certains groupes culturels ou qui sont racialisés peuvent rencontrer des obstacles supplémentaires lorsque vient le temps de demander de l’aide et d’obtenir des ressources.
    • Les jeunes LGBTQQIP2SAA peuvent être stigmatisés ou faire l’objet de discrimination, ou leur orientation sexuelle ou identité de genre pourrait être utilisée contre eux (sortie forcée).
    • Les apprenants d’anglais peuvent ne pas être en mesure de communiquer leurs expériences ou ne pas se sentir en sécurité de le faire.
    • Certains groupes culturels peuvent ne pas permettre les fréquentations entre les adolescents, ce qui signifie que ces derniers craignent de parler de leur expérience de violence dans les fréquentations.

Solution

  • Offrir un espace ouvert et sans jugement : Les jeunes doivent se sentir assez à l’aise et en sécurité pour divulguer la violence dans les fréquentations à des sources officielles (des enseignants, des prestataires de la santé, etc.) pouvant fournir du soutien et des ressources.
    • Les adultes doivent offrir aux jeunes un espace sécuritaire pour venir chercher de l’aide. Une écoute positive, ouverte et sans jugement est essentielle. Ceci signifie que les adultes doivent écouter attentivement et fournir du soutien.
    • Les professionnels de la santé et de l’éducation ont besoin de formations spécifiques sur les techniques visant à reconnaître et à dépister la violence dans les fréquentations.
    • Évitez de jeter le blâme sur les victimes ou d’utiliser toute autre forme d’humiliation lors des discussions sur les personnes victimisées par la violence.
    • Promouvez des attitudes ouvertes et sans jugement lors de discussions sur le sexe et la sexualité. De nombreux jeunes sont, à la base, mal à l’aise de parler de ces sujets.
  • Éduquer et préparer les jeunes : Comme la plupart des jeunes cherchent le soutien de leurs amis, nous pouvons mieux les préparer à aider leurs amis.
    • Les jeunes doivent savoir que les adultes veulent être informés à propos de la violence dans les fréquentations chez les jeunes si ceux-ci ou quelqu’un qu’ils connaissent en subissent.
    • Les jeunes doivent savoir que les adultes ont l’information nécessaire et la capacité pour les aider.
    • Les jeunes doivent savoir comment reconnaître la violence dans leurs fréquentations et ce qui est considéré comme un comportement sain ou malsain dans une relation.
    • Les jeunes ont besoin d’aide pour comprendre leur responsabilité à agir lorsqu’ils savent que quelqu’un est victime de violence dans ses fréquentations ou que quelqu’un exerce une telle violence.
    • Les adultes peuvent encadrer les jeunes quant à la façon d’aborder des situations comportant de la violence dans les fréquentations, notamment lorsqu’ils en sont témoins directement, lorsqu’une ou un ami se confie à l’effet d’en exercer ou d’en subir ou lorsqu’ils s’inquiètent à propos d’une ou un ami.
    • Les jeunes bénéficient de jeux de rôles et de scénarios liés à des situations de la vie quotidienne (p. ex., la possibilité de réagir à une ou un ami qui sort du placard).
  • Promouvoir des compétences de recherche d’aide :
    • Les jeunes doivent être formés afin de reconnaître la violence dans les fréquentations chez les jeunes au sein de leurs propres relations.
    • Encouragez les jeunes à rapporter la violence dans les fréquentations chez les jeunes lorsqu’ils en subissent ou qu’ils en sont témoins et à demander des conseils sur les relations saines. Informez les jeunes des ressources qui leur sont disponibles. Travaillez avec les jeunes à la création d’un plan d’intervention s’ils subissent de la violence dans les fréquentations chez les jeunes ou d’autres formes de violence.
    • Renforcez la confiance des jeunes ainsi que leur capacité à prendre le contrôle de leur propre santé et sécurité.
  • Surveiller et établir un dialogue : Surveillez le comportement des jeunes et leur vie personnelle.
    • Identifiez tout schéma d’isolement depuis qu’ils ont commencé à avoir des fréquentations.
    • Si vous vous inquiétez, établissez un dialogue direct avec les jeunes.
  • Comprendre les motivations sous-jacentes : Lorsque le comportement des jeunes change après le début de leurs fréquentations, il est important d’en examiner les raisons.
    • Les jeunes qui adoptent soudainement un comportement agressif, se mettent à avoir de mauvais résultats scolaires, se retirent ou deviennent irritables peuvent avoir besoin de soutien à l’égard de leurs problèmes.
    • Lorsque les adultes soupçonnent des abus, ceux-ci devraient tenter de s’informer auprès des jeunes, même si ces derniers sont réticents à parler de leurs relations. Il faut parfois de nombreuses conversations avec un jeune avant qu’il ne se sente en sécurité de s’ouvrir, c’est pourquoi il faut constamment lui faire savoir que vous êtes là pour parler lorsqu’il se sentira prêt.
    • Les adultes doivent offrir un environnement sécuritaire et sans jugement.
  • Connaître les obstacles à la recherche d’aide et les risques uniques qui concernent certains groupes spécifiques.
    • Les adultes doivent comprendre à quel point l’appartenance culturelle et religieuse des jeunes peut avoir une incidence sur leur désir de parler de leurs relations, de sexe et de sexualité (y compris la violence dans les fréquentations).
    • Les adultes doivent comprendre comment certains facteurs peuvent placer les jeunes à risque de discrimination ou de violence dans les fréquentations. Par exemple, les jeunes qui apprennent l’anglais peuvent ne pas avoir la capacité d’expliquer ce qu’ils vivent.
    • Les adultes devraient prendre des mesures pour réduire ces obstacles par l’inclusion de solutions pour les jeunes :
      • Créez des moyens anonymes de chercher de l’aide (p. ex., des affiches, des liens vers des ressources sur le Web).
      • Conservez la confidentialité autant que possible (informez les jeunes que vous prendrez des mesures à cette fin) et soyez transparent avec les jeunes à propos des situations où vous ne le pouvez pas.
      • Assurez-vous que les jeunes bénéficient d’un accès convenable aux ressources et à l’aide disponibles (p. ex., des ressources offertes dans d’autres langues).
      • Informez-vous auprès des jeunes qui rencontrent des obstacles à la recherche d’aide, comme les jeunes qui apprennent l’anglais ou les jeunes ayant une incapacité. Assurez-vous que ceux-ci disposent de moyens de demander de l’aide s’ils en ont besoin.
  • Plaider en faveur des jeunes : Tous les jeunes ont droit à un environnement sécuritaire et sain.
    • À titre d’adultes, nous sommes responsables de plaider en faveur de climats qui incluent et acceptent tous les jeunes, et ce, tant à la maison, à l’école, que dans la société.
    • Il est très important d’établir directement des discussions à propos de l’équité dans le programme scolaire, les conversations familiales et la programmation communautaire, afin de réduire la discrimination à l’égard des jeunes marginalisés.

Les parents, les éducateurs et les autres adultes comprennent mal comment réagir à la violence dans les fréquentations chez les jeunes

  • Les parents, les enseignants et les autres adultes peuvent être hésitants ou mal à l’aise de parler aux jeunes à propos de violence dans les fréquentations.
    • Seulement environ la moitié des parents indiquent avoir déjà parlé à leur enfant à propos de violence dans les fréquentations (Rothman et al., 2011).
      • De faibles taux de communication parentale à propos des relations, du sexe et de la sexualité sont liés à un risque élevé de violence dans les fréquentations chez les jeunes.
    • L’engagement des enseignants et du personnel scolaire dans des initiatives de prévention de la violence est lié à de faibles taux d’agressivité dans les écoles.
  • Il existe un manque de protocoles, de formations et de politiques au sein des écoles, des communautés et de la société visant à guider les réactions à l’égard de la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
    • Il y a un manque de protocoles visant à dépister et à soutenir les adolescents dans des relations comportant de la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
      • Bien souvent, les professionnels de la santé ne font pas de dépistage de violence dans les fréquentations (Brown et al., 2007; Miller et al., 2010).
      • Les adolescents indiquent qu’ils pensent que les docteurs et les infirmières devraient les interroger à propos de leurs relations et de leurs fréquentations, surtout en ce qui concerne la sécurité et les abus (Miller et al., 2010). L’American Academy of Pediatrics fournit quelques conseils sur la façon de parler aux jeunes de violence dans les fréquentations.
      • De nombreuses écoles canadiennes ne disposent d’aucun protocole spécifique lié à la violence dans les fréquentations.
    • Il existe un manque dans la législation provinciale et fédérale à propos de la violence dans les fréquentations chez les jeunes, surtout si la violence n’est pas de nature sexuelle ou physique.
  • Le type et la qualité des réactions que reçoivent les adolescents après avoir divulgué des cas de violence dans leurs fréquentations sont très importants.
    • Les enquêtes auprès des adolescents indiquent que recevoir des conseils est à la fois le type de soutien le plus utile et le moins utile. En effet, le type de conseils et de réactions a son importance.
    • Dire aux jeunes de riposter peut empirer la violence et causer des problèmes aux jeunes en relation avec l’école ou la loi.
    • Humilier les jeunes pour leur comportement ou jeter le blâme sur eux parce qu’ils subissent de la violence peut faire en sorte d’augmenter l’isolement des victimes et de normaliser les abus.
    • Dire aux jeunes que la violence dans les fréquentations fait partie du développement ou normaliser de toute autre façon la violence peut faire courir des risques accrus aux jeunes.
    • En général, dire aux jeunes de rompre est inutile. Tout le monde souhaite avoir une relation saine et heureuse et les jeunes peuvent avoir une panoplie de raisons pour ne pas rompre avec leur partenaire, même s’ils subissent de la violence.
      • Par exemple, certains jeunes peuvent ressentir de la honte, de la culpabilité ou de la peur à l’idée de mettre un terme à la relation.
      • Les jeunes peuvent ressentir de l’amour et de l’affection malgré les abus subis par leur partenaire.
  • Dire aux jeunes de rompre avec leur partenaire peut être nuisible et faire en sorte qu’ils s’isolent encore plus ou qu’ils se sentent encore plus attachés à l’égard de la relation.
  • De nombreux adultes dans la vie des jeunes ne savent pas comment réagir lorsqu’ils apprennent qu’une ou un jeune subit ou exerce de la violence dans ses fréquentations.
    • Les jeunes qui exercent de la violence pourraient avoir de la difficulté à chercher des conseils et des ressources pour obtenir de l’aide.
    • Les jeunes qui subissent de la violence dans leurs relations peuvent avoir eu de mauvaises expériences lors de recherche d’aide auprès des adultes ou peuvent ressentir que les adultes ne sont pas à l’aise de les aider.
      • Les jeunes indiquent craindre la réaction des adultes, par exemple si ceux-ci prennent des mesures sans demander aux jeunes ce qu’ils veulent faire.

Solution

  • Éduquer les adultes à propos des relations saines et des discussions avec les jeunes concernant la violence dans les fréquentations chez les adolescents :
    • Pour qu’une divulgation ait lieu, les adultes doivent établir des relations de confiance avec les jeunes, de sorte qu’ils sentent qu’il est sécuritaire de faire part de leurs fréquentations et de leurs expériences sexuelles.
    • Promouvez des styles de communication saine et fournissez de l’information pour que les jeunes sachent quoi faire s’ils vivent de la violence.
    • Expliquez aux jeunes que la violence n’est pas une façon d’exprimer son affection ou son amour.
    • Si une divulgation survient …
      • Félicitez et soulignez le geste de la ou du jeune étant venu vers vous pour obtenir de l’aide. Clarifiez la confidentialité (et ses limites).
      • Évitez de blâmer la ou le jeune parce qu’elle ou il subit de l’abus.
      • Parlez à la ou au jeune à propos de ce qu’elle ou il veut qui se produise, et référez-la ou le vers des ressources appropriées.
  • Plaider en faveur d’écoles sécuritaires et d’une législation abordant la violence dans les fréquentations chez les adolescents :
    • Les politiques scolaires et gouvernementales doivent soutenir adéquatement les jeunes et les adultes qui travaillent avec eux :
      • Plaidez en faveur de meilleures pratiques et politiques scolaires à l’égard de la violence dans les fréquentations, comme des formations à l’intention des enseignants et du personnel scolaire, des campagnes de sensibilisation pour les étudiants, l’ajout au programme de formations sur les relations saines et des pratiques d’équité dans l’ensemble de l’école.
      • Impliquez-vous dans les politiques et appuyez les groupes et les individus qui militent en faveur de politiques abordant la violence dans les fréquentations chez les jeunes.
      • Les politiques et les procédures fondées sur des données probantes visant à prévenir et à réagir à la violence dans les fréquentations chez les jeunes doivent être développées à l’intention des adultes qui travaillent avec les jeunes.
      • Les politiques doivent comprendre la façon dont peuvent se sentir les jeunes impliqués dans la violence dans leurs fréquentations et sympathiser avec celle-ci.
      • Les politiques peuvent fournir des conseils et des solutions, mais ne cherchez pas à forcer les jeunes à les utiliser.
      • Les politiques peuvent définir la façon de surveiller la situation et de conscientiser sur vos responsabilités légales afin de protéger les jeunes.
  • Les adultes doivent recevoir une formation afin de reconnaître la violence dans les fréquentations chez les jeunes et de réagir aux divulgations d’une telle violence : Les adultes qui œuvrent auprès des jeunes doivent être informés à propos de la violence dans les fréquentations chez les jeunes, savoir la reconnaître et savoir comment réagir face à une divulgation.
    • Les adultes doivent savoir comment reconnaître les signes de violence dans les fréquentations chez les jeunes. Il est essentiel qu’ils sachent en quoi consiste une relation saine et comment parler aux jeunes à propos des relations saines.
    • Les adultes doivent savoir comment gérer les divulgations de violence dans les fréquentations chez les jeunes de la part des jeunes. Consultez le Guide des parents ou le Guide des éducateurs pour savoir comment gérer les divulgations.
    • Les adultes ont besoin de formation tant qu’à la façon de réagir immédiatement et au fil du temps.
      • Apprenez à offrir aux jeunes des références à chaud. On fait une référence à chaud lorsqu’on présente un fournisseur de services directement aux jeunes ou lorsqu’on appelle le service en leur compagnie.
      • Apprenez à faire des suivis auprès des jeunes au fil du temps.
    • Il est normal de ne pas se sentir à l’aise. Abordez les sujets avec une attitude ouverte et sans jugement et écoutez les préoccupations des jeunes.
    • Impliquez les jeunes dans le processus de prise de décision, sauf s’ils courent un danger immédiat.
  • Ne pas faire abstraction des jeunes qui exercent de la violence : les jeunes qui exercent de la violence ont également besoin de solutions en matière de relations saines.
    • La famille et les amis doivent fournir des ressources aux individus qui exercent de la violence autant qu’aux victimes (surtout que dans certaines relations entre adolescents, les deux partenaires exercent et subissent de la violence).
    • Abordez les comportements agressifs chez les jeunes par des interventions hâtives comme de l’éducation et des programmes de prévention de l’intimidation et des programmes d’apprentissage socio-émotionnel.
    • Fournissez des programmes et des ressources dans les écoles et les communautés à l’intention spécifique des jeunes qui exercent de la violence.
    • Rappelez-vous que la prévention et le traitement de la violence chez les jeunes réduiront la violence chez ces futurs adultes.
  • Le soutien est un processus continu : Les jeunes peuvent avoir besoin de soins et de soutien à long terme, surtout si l’abus persiste depuis longtemps.
    • Les adultes et les autres jeunes doivent comprendre que l’abus peut rendre les gens dépendants de leur partenaire et que malgré cet abus, la personne peut continuer d’aimer sa ou son partenaire.
    • Il faut parfois du temps et des efforts avant qu’une ou un jeune qui vit de la violence quitte cette relation abusive. Les jeunes peuvent ne pas suivre les conseils donnés ou dévier des plans de sûreté. Ainsi, un soutien de longue durée nécessite de conserver l’engagement du jeune au sein de sa propre santé et sécurité.

La violence dans les fréquentations est une question qui relève des droits de la personne

  • La violence dans les relations amoureuses va à l’encontre des droits de la personne. Nous sommes tous responsables de nous assurer que les enfants grandissent dans un environnement exempt d’agressivité.
  • Tous les jeunes concernés par la violence dans les fréquentations – qu’ils soient ceux qui l’exercent, ceux qui la subissent ou ceux qui en sont témoins – ont besoin de soutien pour un développement sain, des relations positives et leur sécurité
  • Les adolescents sont à un stade critique de leur développement. Cette période de leur vie a des incidences à long terme pour leur santé future et leurs relations à l’âge adulte.

Solution

  • La protection commence par les adultes présents dans la vie des jeunes.
    • Les parents, les enseignants et les autres adultes de la communauté sont responsables de la protection des jeunes de toutes les formes d’abus, y compris la violence dans les fréquentations.
  • Nous pouvons soutenir tous les jeunes dans le développement de bonnes relations sociales, le respect, la responsabilité sociale, l’éducation à l’équité et la citoyenneté.
    • En apprenant aux jeunes des compétences liées aux saines relations, nous pouvons prévenir la violence dans les fréquentations et promouvoir des relations positives tout au long de leur vie.
  • Nous pouvons encourager un dialogue ouvert entre les jeunes et les adultes sur lesquels ils dépendent.
    • Les adultes peuvent superviser et s’assurer que les jeunes reçoivent un soutien et une éducation qui les aideront.
Two teenage girls
Teens applauding
Teen athlete in wheelchair

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Suivante : Législation